PREMIERES OBSERVATIONS…
Les tendances
Fini le monde du virtuel et des pronostics à tout va…maintenant la compétition a débuté, la réalité du terrain commence à nous donner ses premiers enseignements. Toutes les équipes ont effectivement joué leur premier match…
- tendance générale,
Ce qui saute aux yeux en ce début de compétition est que tous les favoris sont là, il n’y a pas de surprises Seules la Suède et la France n’ont pas réussi à ressortir victorieux de ce premier match (0-0). On remarque également que les favoris marquent rapidement et ensuite gèrent leur match…On le voit, il n’y a pas de surprises, les « petits » ne sont pas à la fête et ne trouvent pas l’ouverture dans les défenses des « gros ». En effet, seuls le Costa Rica et la Côte d’Ivoire ont trouvé le chemin des filets face aux cylindrées. Le fait que les grandes nations soient présentes est bon signe, cela signifie que le niveau est élevé. Tout cela ne nous donne pas toujours de grands matchs car après avoir marqué les cadors gèrent leur match en ne prenant plus de gros risques et en faisant tourner le ballon. Quand en 2002, on se retrouve avec en quart de finale les Etats Unis, la Corée du Sud, la Turquie, le Sénégal, c’est que qq part, les gros n’ont pas fait leur boulot. Cela nous donne une coupe du monde tirée vers le bas. Là, on est parti pr avoir dès les 1/8ème de finale des chocs.
Autres enseignements diverses :
- même chose que précédemment ce qui est bon signe, c’est que les grands buteurs sont présents : Pauleta, Klose, Beckham, Crespo, Drogba, Robben, Koller, Kakà et que les grands joueurs sont là eux aussi : Riquelme, Saviola, Schweinsteiger, Marquez, Figo, Rosicky, Nedved, Park, Cafu, Roberto Carlos.
- l’équipe qui marque en première gagne le match (sauf les petits Japonnais et Togolais).
- Un seul penalty de siffler (et encore sur une erreur d’arbitrage (Espagne-Ukraine)
- Au niveau de l’arbitrage,
§ on n’a pas de grosses erreurs contrairement aux éditions précédentes où dès les premiers matchs, les arbitres dégainaient les cartons rouges tel Lucky Luke. A ce niveau, il faut bien une exception à la règle : la plus grosse erreur : le penalty oublié par M. Ivanov sur le tir de Henry contrer par la main de Muller.
§ Les simulations sont souvent bien interprétées par le corps arbitral,
§ Lorsque les joueurs poussent, envoient le ballon à perpète alors que l’arbitre à siffler, c’est carton jaune à chaque fois (bonne initiative).
- énormément de joueurs marchent sur le ballon : terrain trop sec qui ne sont pas arrosés avant le match certainement ???
Les déceptions : les Etats-Unis, Suède, l’Ukraine.
On reste sur notre faim : Brésil, France, Portugal, Côte d’Ivoire.
Les + : Les Tchèques, l’Espagne, Argentine.
On attend de voir : Les Pays Bas, l’Italie, Angleterre.
Les confirmations : la Suisse
La Mannschaft est un peu à classer dans toutes ces catégories : tantôt séduisante, tantôt fébriles…une chose est sûr, les Allemands montent en puissance et vont gagner en confiance : bref un sérieux client.
L’équipe de France
Les pauvres petits Français se font matraquer par la presse et tout « le peuple ». On oublit rapidement qu’en face, on n’a plu à faire à une pauvre petite équipe Suisse. Cette nation est en progrès constant avec d’excellents jeunes joueurs (Senderos, Barnetta, Djourou, Degen), de bons cadres (Vogel, Magnin) et un excellent buteur Frei. Cette équipe a les capacités sur un match de faire déjouer les plus grosses nations. Défensivement, ils n’ont rien lâché ; toutes l’équipe hormis Frei défendait. Dans ces conditions, difficile de bousculer ces bons joueurs. Le seul maillon faible était Muller. Offensivement, ils se sont surtout concentrés à jouer à fond tous les coups de pied arrêtés. Dans ces conditions et vu la physionomie du match, le score de parité est plus que logique et n’est pas si catastrophique que tout le monde le laisse entendre. A l’instar des autres grosses équipes, les Français n’ont pas marqué rapidement (le penalty aurait changé la donne) ; du coup avec la chaleur, le temps à jouer en faveur des Suisses.
J’ai quand même deux petites déceptions : Wiltord qui a été transparent et le fait que sur nos coups de pieds arrêtés on soit si peu dangereux. Pour ce dernier point, on peut s’apercevoir que sur les matchs de préparation et sur la Suisse on a été rarement présent sur les corners et coups francs ; or on connaît l’importance de ces phases là (1/3 des buts). J’irais même plus loin : souvent on les tire même très mal !
Finissons sur les points positifs : sauf sur coups de pieds arrêtés, on a jamais été mis en danger. Au sol, la défense s’est montré très rassurante, on ne sentait même pas d’inquiétude ! C’est un très bon point car pr arriver en finale, il faut avant tout une défense solide, rassurante qui ne prend pas de buts (1 but encaissé sur les quatre derniers matchs et encore sur penalty). Makélélé a été excellent et Vièra continue sa progression.
Zidane a bien fait ce qu’il a eu à faire. Maintenant, on sent que l’équipe est en progrès, que ça ne va pas venir comme ça. Certes elle ne part pas sur les chapeaux de roue (comme l’Espagne qui passera à la trappe en 1/8ème de finale soit dit en passant), elle va monter en puissance tout comme le feront d’autres grandes nations qui n’ont pas été transcendantes. C’est comme une voiture, si tu passes de la première à la cinquième, au bout d’un moment, ça casse. Par contre, si dans ta marge de progression, tu te fixes des étapes par lesquelles il faut passer quitte des fois à pas être au mieux, et bien là sur la durée on peut avoir qq choses d’intéressant.
Utopique vous avez dit…